Lenfant sĂ©parĂ© de sa famille dâorigine et confiĂ© Ă une famille dâaccueil doit poursuivre sa construction entre deux modes de vie, avec des identifications en mosaĂŻque. Quel est le rĂŽle de lâinstitution de lâaccueil familial dans cette nouvelle expĂ©rience pour lâenfant? Quel accompagnement thĂ©rapeutique lui propose-t-on, afin que les conflits de loyautĂ© ne
Articlede périodique Support du document Document imprimé Auteurs MylÚne Scappaticci Titre de la revue Lien social numéro 1304 Mentions d'édition 2 au 15 novembre 2021 Dates 2021 Pages début-fin pp. 14-15 Domaines Prisme Immigration-Interculturalité Mots-clés Prisme Mineur non accompagné, Famille d'accueil, Conflit de loyauté
Ondiscutera ensemble de coparentalitĂ©, de communication, de coparentage, de conflit de sĂ©paration, dâaliĂ©nation parentale, de mĂ©diation, dâĂ©motions, de garde, de temps parental, de charge mentale, de responsabilitĂ©s parentales, de partage de tĂąches, de conflit de loyautĂ©, de crise dâenfants, de discipline, de droit de la famille, de violence familiale, d'aliĂ©nation parentale
placementfamilial, enfant place, famille d'accueil, belgique, protection de l'enfance, conflit de loyaute, relation equipe educative-famille RĂ©sumĂ© : Quand il sâagit de venir en aide Ă un enfant ou Ă un ado en difficultĂ©s, lâaide Ă la jeunesse travaille en prioritĂ© avec ses parents quâelle soutient dans leur rĂŽle Ă©ducatif.
Titre: Conflits de loyautĂ© : Accompagner les enfants pris au piĂšge des loyautĂ©s familiales: Auteurs : Roland COUTANCEAU, Directeur de publication, rĂ©dacteur en chef ; Jocelyne DAHAN, Directeur de publication, rĂ©dacteur en chef ; Manon ABERGEL, Auteur ; Jacques ARGELĂS
Commentaccompagner l'enfant et sa famille en présence d'un conflit de loyauté ? (L. Filion). La parole de l'enfant en médiation familiale (D. Ganancia). Aider l'enfant à dépasser les liens de
Leconflit de loyautĂ© est un sentiment ressenti par lâenfant lorsqu'il a l'impression qu'il est contraint de prendre parti pour lâun de ses parents Ă lâoccasion dâun conflit parental ou lorsquâil est contraint de faire un choix ou quâon lui demande de
Titrede la revue Thérapie familiale volume n° 19 numéro 4 Dates 1998 Pages début-fin pp. 349-355 Etiquettes de collation bibliographie, abstract-fra, résumé en anglais Mots-clés Prisme Adoption, Enfant en difficulté, Famille naturelle, Famille d'accueil, Thérapie, Thérapie familiale, Origine Mots-clés libres CONFLIT DE LOYAUTE
Conflitsde loyauté, conflits d'appartenance : outils de la construction de l'enfant en accueil familial; Conflit de loyauté et interdit de penser; Loyautés pour l'enfant dans la séparation des parents - Comment accompagner l'enfant et sa famille en présence d'un conflit de loyauté ? La parole de l'enfant en médiation familiale; Aider l
Conflitsde loyauté, conflits d'appartenance : outils de la construction de l'enfant en accueil familial (2013) Auteurs : OXLEY Janine, Aut. Type de document : Article Dans : ENFANCES & PSY (56, 2013) Article en page(s) : 108-117: Mots clés : [SANTEPSY] ACCOMPAGNEMENT THERAPEUTIQUE [SANTEPSY] CONFLIT [SANTEPSY] CONFLIT DE LOYAUTE
s18SF16. Figure 1 l'enfance ... 0 RĂ©cupĂ©rĂ© de banksy-avec-la-petite-fille-au-ballon Annexes Annexe 1 Grille dâentretien vierge HypothĂšses Questions principales Questions supplĂ©mentaires Explications de base - Mettre Ă lâaise â rassurer Discuter de votre placement, rassurer, je vais vous enregistrer, anonyme, destruction, pas dâobligation dâenregistrement Questions gĂ©nĂ©rales - On peut parler de nous pour faire le lien complicitĂ© Comment vous appelez-vous ? Quel Ăąge avez-vous ? Avez-vous des frĂšres et sĆurs ? Quel Ăąge ont-ils ? Est-ce que vous avez un travail maintenant ? Quel est votre travail actuel ? Avez-vous rencontrĂ© des difficultĂ©s ? Avez-vous des activitĂ©s ? Lesquelles ? Avez-vous des enfants ? Si oui, combien ? Sinon, est-ce que vous pensez au fait de devenir parent ? Transition Histoire de vie, attaches Racontez-moi, comment sâest passĂ© votre placement ? A quel Ăąge dĂ©but â fin ? Les raisons ? Placement volontaire ou involontaire ? Quâest-ce que vous avez ressenti ? 1Ăšre hypothĂšse La procĂ©dure de placement se dĂ©roule de maniĂšre conforme pour favoriser le Sous-hypothĂšse La famille dâorigine collabore favorablement au dĂ©roulement du placement. Indicateurs AmĂ©lioration de la situation ; lâenfant porte un bon jugement sur son placement ; respect des uns et des autres ; relation triangulaire entre lâenfant et ses deux familles ; soutien de chacun ; collaboration. â
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Quel regard aviez-vous sur votre - Famille dâaccueil - Famille dâorigine Avant et pendant le placement Comment votre placement sâest-il dĂ©roulĂ© selon vous ? Est-ce que ce placement vous a Ă©tĂ© annoncĂ© auparavant ? Avez-vous eu le temps de vous prĂ©parer ? Combien de temps il y a eu entre le temps dâannonce et le dĂ©part dans la famille dâaccueil ? Que pensez-vous de ces dĂ©marches ? Ex annonce, accueil⊠Avez-vous Ă©tĂ© suivi avant, pendant et aprĂšs le placement ? Comment ? Par qui ? Combien de fois par semaine, par mois ? Est-ce que ça vous a aidĂ© et pourquoi ? Quel lien aviez-vous avec ces professionnels ? Est-ce que vous aviez des moments seuls avec eux ? Comment est-ce que vous vous rĂ©agissiez pendant ces visites ? Comment la famille dâaccueil se comportait-elle avec ces visites stress, rien, ⊠? Est-ce que vous espĂ©riez rentrer chez vous ? Est-ce que câest un souhait qui apparaissait tous les jours ? Est-ce que câest un sentiment que vous partagiez lors des discussions avec votre famille dâaccueil ? Est-ce que votre famille dâorigine a Ă©tĂ© prĂ©sente tout au long du placement ? Comment les membres de votre famille ont-ils rĂ©agit ? Soutien ou un frein ? Comment ? Est-ce que cela a eu des consĂ©quences sur votre placement ? â
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Pensez-vous quâil y avait une certaine collaboration pendant le placement entre vos deux familles ? Depuis quel moment ? Pas du tout de collaboration ? Comment ? Est-ce que la collaboration sâest instaurĂ©e plus de la famille dâaccueil, de la famille dâorigine ou des deux Ă part Ă©gale ? Est-ce que ça vous a servi ? + / - Yâavait-il un respect instaurĂ© ? Pensez-vous que la collaboration amĂšne plus facilement lâamĂ©lioration de la situation ? Inversement ? Comment ? Sous-hypothĂšse Lâappropriation de la part du jeune favorise le fonctionnement du placement. Indicateurs La prise en compte dans lâĂ©laboration dâune action lors du placement ; fonction de lâenfant ; impacts sur la durĂ©e du placement ; Ă©volution dans la prise de dĂ©cision sur le dĂ©veloppement de lâenfant ; ressentis ; estime de soi ; confiance en soi et envers les autres. â
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Pour vous, est-ce quâil est important de prendre en compte un enfant, de lâĂ©couter, de lui demander son avis lors dâun placement ? A quoi cela sert-il ? Est-ce que ça peut changer certaines choses ? Comment ? Comment est-ce que les gens famille dâaccueil, famille dâorigine, professionnels⊠se sont comportĂ©s avec vous ? Est-ce quâils faisaient attention Ă vous ? Avez-vous Ă©tĂ© pris en compte lors de votre placement ? Ă tout moment ? Est-ce quâon vous a demandĂ© votre avis avant et pendant le placement ? Est-ce que vous avez Ă©tĂ© informĂ© de la procĂ©dure ? Avez-vous eu des explications ? Pourriez-vous me raconter un moment ? Comment lâavez-vous vĂ©cu ? Votre parole a-t-elle Ă©tĂ© entendue ? Par qui plus spĂ©cifiquement ? Quâest-ce que cela a engendrĂ© ? Comment vous ĂȘtes-vous fait entendre ? Est-ce que lâon vous demandait votre avis directement avant de â
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Est-ce que les informations concernant votre placement vous Ă©taient donnĂ©es clairement ? Comment ? Est-ce que ça vous a permis de trouver votre place au sein de cette famille dâaccueil ou au contraire, est- ce que ça vous a Ă©loignĂ© dâelle ? Comment ? Quel mot mettez-vous sur le rĂŽle que vous avez jouĂ© lors de ce placement, un mot qui reprĂ©sente votre ressenti Ă ce moment-lĂ ? Utile, hĂ©sitante, calme, Ă©puisĂ©e⊠Transition Est-ce que la collaboration entre les familles et votre prise en compte dans ce placement a permis, selon vous, dâamĂ©liorer nettement votre situation ? Est-ce que cela a jouĂ© un rĂŽle dans le temps passĂ© au sein de la famille dâaccueil ? Est-ce que vous avez pris confiance en vous grĂące Ă cela ? Est-ce que vous avez fait confiance aux membres de la famille dâaccueil et aux membres de votre famille dâorigine ? 2Ăšme hypothĂšse La famille dâaccueil offre un nouveau cadre affectif sĂ©curisant. Sous-hypothĂšse Le jeune ne vit pas un conflit de loyautĂ© lors de son placement. Indicateurs Non-jugement de la famille dâaccueil face Ă la situation familiale de lâenfant ; acception de la situation de placement si collaboration donc sĂ©curitĂ© physique et affective ; respect de chacun ; permettre Ă lâenfant dâentretenir des liens spĂ©cifiques avec chaque famille ; pas de prĂ©sence dâune Comment sâest comportĂ©e globalement - Votre famille dâaccueil ? - Votre famille dâorigine ? Comment vous avez vĂ©cu ces comportements ? Quels liens aviez-vous avec - Votre famille dâaccueil ? - Votre famille dâorigine ? Est-ce que votre famille dâorigine avait peur que vos sentiments changent envers eux ? Est-ce que ce nouveau cocon a Ă©tĂ© ressenti comme apaisant ou troublant ? Pire ? Est-ce que vous vous sentiez coupable dâapprĂ©cier cette famille dâaccueil ? comparaison entre les familles ; acceptation et/ou lĂ©gitimation des rĂŽles de parentalitĂ© de la part de la famille dâaccueil. â
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Est-ce que vous faisiez exprĂšs de vous opposer Ă eux ou vous faisiez tout pour rentrer chez vous ? Quels liens vos deux familles avaient-elles créés ? Est-ce quâils se cĂŽtoyaient pour faire Ă©voluer la situation ? Est-ce que vous vous rencontriez Ă certains endroits spĂ©cifiques ? Comment cela se passait-il ? Est-ce que ça vous aurait servi Ă mieux accepter la situation ? Quelle Ă©tait votre place face Ă cette situation ? Ătiez-vous plutĂŽt dâun cĂŽtĂ© que de lâautre ? Avec les deux ? Avec quelle famille Ă©tiez-vous plus loyale ? Explications ? Comment vous sentiez-vous au milieu de cela ? Est-ce que cela engendrait des conflits avec vos parents ? Les rĂŽles de chacun ont-ils Ă©tĂ© respectĂ©s rĂŽle de parent, rĂŽle dâenfant ? Est-ce quâil y avait un respect mutuel entre vos deux familles ? Est-ce que votre famille dâaccueil a pris le rĂŽle de vos parents ? Est-ce que vos parents se sont rabaissĂ©s face Ă la famille dâaccueil ? Est-ce que vous avez Ă©tĂ© respectĂ© comme enfant ayant des parents tout en Ă©tant en famille dâaccueil ? Avez-vous compris et acceptĂ© le rĂŽle de parent remplaçant supplĂ©ant que la famille dâaccueil a adoptĂ© avec vous ? Est-ce quâil y avait des changements dans les maniĂšres de faire et dâĂȘtre entre la famille dâaccueil et Ă la famille dâorigine ? Donnez-moi des exemples ! Comment avez-vous vĂ©cu ces changements ? Quâest-ce que cela a provoquĂ© chez vous ? Sur vos Ă©motions ? La famille dâaccueil avait-elle des comportements ou des paroles accusatrices envers votre famille Inversement ? Exemple ? â
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Est-ce que vous vous sentiez en sĂ©curitĂ© ? Comparaison ? Jugements ? Sous-hypothĂšse Lâattitude de la famille dâaccueil permet Ă lâenfant de se crĂ©er un nouveau monde. Indicateurs Accompagnement de lâenfant dans la famille dâaccueil ; la famille dâaccueil a une attitude qui nâengendre pas de conflit ; cadre sĂ©curisant ; amĂ©lioration de la situation plus rapidement ; adaptation. Aviez-vous eu des informations spĂ©cifiques quant Ă la famille dâaccueil avant votre arrivĂ©e ? Lesquelles Ă©taient ? Est-ce que les adultes travaillaient ? Est-ce quâil y avait des enfants ? ⊠Est-ce que ces informations Ă©taient vraies ? Est-ce que ça vous a fait peur dâavoir ces informations ou de ne pas en avoir ? De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, que pensiez- vous de votre famille dâaccueil ? Comment est-ce que chacun se comportait avec vous ? Comment vous sentiez-vous dans cette famille inconnue » ? Est-ce que vous avez tissĂ© des liens ? Ces liens vous ont-ils permis de mieux vous adapter Ă la situation ? Comment dĂ©crivez-vous le cadre qui vous a Ă©tĂ© donnĂ© par cette famille ? Si vous deviez mettre des adjectifs accueillant, fermĂ©, protecteur, insignifiantâŠ, lequel se serait-ce ? Ou plusieurs ? Quelle signification mettez-vous lĂ -derriĂšre ? Est-ce que votre famille dâaccueil vous accompagnait, vous soutenait dans les actes quotidiens ? Comment ? Comment est-ce que vous viviez pendant le placement ? Est-ce que vous aviez une chambre Ă vous tout seul ? Est-ce que vous aviez des activitĂ©s ? Est-ce que vous participiez Ă des actes quotidiens ex la vaisselle ? â
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Est-ce que vous avez changĂ© certaines choses avant et aprĂšs le placement ? Des choses qui ont Ă©voluĂ©, de nouvelles façons de faire ou dâĂȘtre ? Comment est-ce que votre monde Ă©tait organisĂ© ? Chambres ; Jeux ; Amis avant â aprĂšs placement ; PiĂšce prĂ©fĂ©rĂ©e ; ActivitĂ© spĂ©cifique ; Objet qui vous tient Ă cĆur⊠Est-ce que vous aviez lâimpression de devoir changer de comportements au sein de la famille dâaccueil ? Donnez-moi des exemples ! Comment ressentiez-vous cela et surtout par rapport Ă votre famille dâorigine ? Comment avez-vous Ă©tĂ© traitĂ© » au niveau de lâĂ©ducation de la famille dâaccueil ? Obligations, devoirs, rĂšgles ? LibertĂ©s, droits ? Ătes-vous toujours en contact avec votre famille dâaccueil ? FIN Avec du recul, comment voyez-vous ce placement maintenant ? Est-ce que dâĂȘtre placĂ© en famille dâaccueil vous a aidĂ© ? Est-ce que cela a eu une influence sur votre vie actuelle ? Est-ce que vous auriez aimĂ© que certaines choses se passent autrement ? Quâest-ce que vous avez compris de tout ça ? Est-ce que vous aimeriez me dire quelque chose qui vous tient Ă cĆur sur votre placement ? Annexe 2 Accord de consentement vierge HES-SO Valais//Wallis â Travail de Bachelor Formulaire de consentement Responsable du travail Laura Nobs Sujet traitĂ© Les enfants placĂ©s en famille dâaccueil Informations Ce document de consentement est rĂ©alisĂ© dans le cadre dâun Travail de Bachelor en lien avec la formation en Travail Social de la HES-SO Valais//Wallis. Lâobjectif de ces enregistrements est dâavoir un retour sur le vĂ©cu des personnes ayant Ă©tĂ© placĂ©es en famille dâaccueil durant leur enfance. Les informations donnĂ©es lors de ces entretiens sont confidentielles, les fichiers audios seront dĂ©truits par lâĂ©tudiante Ă la fin de ce travail. Dans cette mĂȘme continuitĂ©, lâĂ©tudiante se devra de garder lâanonymat quant aux personnes interviewĂ©es. Sur la base des informations qui prĂ©cĂšdent, jâaccepte que lâĂ©tudiante Enregistre lâinterview. Utilise les informations pour son travail tout en respectant lâanonymat. Nom âŠâŠâŠ PrĂ©nom âŠâŠâŠ. Lieu et date âŠâŠâŠ Annexe 3 Grille dâanalyse vierge HypothĂšse 1 La procĂ©dure de placement se dĂ©roule de maniĂšre conforme pour favoriser le dĂ©veloppement de lâenfant Sous-HypothĂšse La famille dâorigine collabore au dĂ©roulement favorable du placement. Entretien 1 Entretien 2 Entretien 3 Entretien 4 Sous-HypothĂšse Lâappropriation de la part du jeune favorise le fonctionnement du placement. Entretien 1 Entretien 2 Entretien 3 Entretien 4 HypothĂšse 2 La famille dâaccueil offre un nouveau cadre affectif sĂ©curisant. Sous-HypothĂšse Le jeune ne vit pas de conflit de loyautĂ© lors de son placement. Entretien 1 Entretien 2 Entretien 3 Entretien 4 Sous-HypothĂšse Lâattitude de la famille dâaccueil permet Ă lâenfant de se crĂ©er un nouveau monde. Entretien 1 Entretien 2 Entretien 3 Entretien 4 Autres Ă©lĂ©ments -
Notre identitĂ© premiĂšre se forge au sein du groupe famille dans ce que nous y puisons pour notre dĂ©veloppement et notre Ă©volution. Nous avons besoin de nous appuyer sur cette famille pour commencer Ă exister. Elle nous pĂ©trit » Ă son image. Image dans laquelle sont imprimĂ©s mĂ©moires, souvenirs, mythes, secrets, dettes, deuils non faits, etc. Nous intĂ©grons son histoire qui est le berceau de notre propre histoire, par la transmission. Tout dâabord, celle de la vie, des biens matĂ©riels, de savoirs, mais aussi de transmissions psychiques. Rien ne se perd, rien ne se crĂ©e, tout se transforme »Lavoisier Cette dans cette loi de la conservation de la matiĂšre dans le tout se transforme » que nos difficultĂ©s vont se tout moment nous allons ĂȘtre soumis Ă des choix, la plupart du temps antagonistes. Nous sommes confrontĂ©s Ă les faire, afin de nous adapter Ă de nouvelles conditions dâexistence. Câest-Ă -dire transformer ce qui est, en autre une nĂ©cessitĂ© absolue que de nous diffĂ©rencier du groupe pour accĂ©der Ă une plus grande libertĂ© dâĂȘtre. Françoise Doltoavec la cohĂ©rence et la simplicitĂ© profonde de ses propos, lâexprimait Ă peu prĂšs de cette façon Câest normal que lâenfant se diffĂ©rencie de ses parents, sâil ne le faisait pas, nous en serions encore Ă lâĂąge de Cro-Magnon ».Et câest lĂ que vient sâinscrire le conflit de loyautĂ© entre besoin de se diffĂ©rencier et besoin dâappartenance. Comment rester loyale Ă son clan et trouver sa juste place sans pour autant sâexclure du systĂšme familial. Car une place nâa de sens quâau sein dâun groupe, une place seule au milieu de rien nâest pas une place marquĂ©e. Cette juste place nous permet dâaccĂ©der Ă plus de vĂ©ritĂ© de nous-mĂȘmes. On ne peut saisir la loyautĂ© quâĂ partir du conflit de loyautĂ© »Maureen BoĂŻgen, lâExpĂ©rience de lâarbre Ce qui revient Ă dire que si lâon peut repĂ©rer le conflit et le nommer, nous saurons envisager oĂč se situe la loyautĂ© afin de pouvoir en sortir et la ce faire, je propose un travail de restitution symbolique des responsabilitĂ©s et des choix qui ne nous appartiennent pas. Cet acte passe par lâĂ©criture avec une issue positive dans la transformation en sâappuyant si nĂ©cessaire ou possible, sur des actes, des choix dâautres ascendants. Ce travail permet non seulement de dĂ©bloquer la situation intriquĂ©e de la personne mais Ă©galement de rĂ©tablir le flux positif de la transmission ainsi que lâarrĂȘt des rĂ©pĂ©titions nĂ©gatives. Le clivage de loyautĂ© Le clivage est un moyen de dĂ©fense qui amĂšne lâenfant Ă sĂ©parer le monde en deux psychiquement parlant. Celui-ci le met en place lorsquâil se trouve dans lâobligation de choisir un camp ». Lâexemple le plus simple est celui de la sĂ©paration de ses parents. Sâil devient lâenjeu et lâobjet sur lequel les parents vont sâappuyer pour rĂ©gler leurs comptes », lâenfant va rapidement se trouver dans une situation invivable oĂč sa loyautĂ© familiale va ĂȘtre mise Ă rude Ă©preuve. Il se sent constamment Ă©cartelĂ© entre ses deux parents qui quelque part, exigent de lui quâil se rallie Ă leur cause personnelle. Un fort ressenti dâimpuissance sâinstalle, souvent associĂ© Ă de la culpabilitĂ©. Comment choisir le camp de lâun sans trahir lâautre ? ImpossibleâŠIl pourra alors basculer dans un Ă©tat de dĂ©pressif Ă suicidaire. Câest ainsi que nous pouvons constater des passages Ă lâacte trĂšs marquĂ©s, dans une violence retournĂ©e contre eux-mĂȘmes, chez les enfants mis dans cette situation. Ăchec scolaire, prise de poids, profonde apathie, drogue, scarifications, mise en danger sous diverses formes, conduites suicidaires voir le transgĂ©nĂ©rationnel, ces situations se retrouveront autour de familles disloquĂ©es sĂ©parations de couple, Ă©migrations ou deuils et dâenfants sĂ©parĂ©s du reste de la famille soit en restant avec lâun des deux parents, soit en Ă©tant placĂ© en familles dâ pu constater pour ma part, dâautres situations de clivage de la suite dâune mĂ©salliance de classe sociale entre deux branches familiales, lâune issue de lâaristocratie, lâautre du milieu ouvrier, lâenfant nĂ© de cette union prĂ©sentait Ă lâĂąge adulte de forts troubles dĂ©pressifs avec tendance suicidaire. Rejetant le milieu ouvrier de son pĂšre trop basique » selon lui, il aspirait, rĂȘvait de mener une vie dâaristocrate fortunĂ© et puissant comme lâavaient Ă©tĂ© ses ancĂȘtres maternels, sans pour autant y parvenir. Il avait mĂȘme rencontrĂ© une jeune femme fortunĂ©e qui lui aurait permis de rejoindre ses aspirations et dont il sâest dĂ©tournĂ© de peur de trahir son clan ouvrier au nom du pĂšre. Ce nom je vous le rappelle, qui nous porte sur la scĂšne sociale. ScĂšne sur laquelle, il ne pouvait trouver sa place dans une alliance de lâordre de la rĂ©habilitation, ou dans une profession suffisamment valorisante. Toujours en Ă©chec professionnel, sans argent il vivait toujours avec son attirĂ© par un clan, mais soumis Ă lâautre, cette peur et cette culpabilitĂ© vĂ©cues inconsciemment, lâavaient amenĂ© dans une impasse mortifĂšre.
9h30 Jean-Paul MUGNIER Lâenfant un trait dâunion intergĂ©nĂ©rationnel ? En France, les derniĂšres lois concernant la protection de lâenfance insistent sur la nĂ©cessitĂ© de tout mettre en Ćuvre pour favoriser la collaboration des parents et la mise Ă jour des ressources prĂ©sentes au sein de la famille, Ă©volution prĂ©sente en Belgique depuis longtemps. Dans cette perspective, les grands-parents semblent des interlocuteurs privilĂ©giĂ©s lorsque les parents sont dĂ©faillants ou susceptibles de compromettre gravement lâĂ©volution de leurs enfants. Le danger serait dĂšs lors de tomber dans une pensĂ©e dogmatique faisant dâeux ou des partenaires toujours dignes de confiance ou, au contraire, les premiers et uniques responsables des dĂ©faillances de leurs enfants. Comment Ă©viter le piĂšge du ou bien, ou bien » pour, dans chaque situation, prendre en compte avant tout les besoins de lâenfant avant ceux des adultes, parents et grands-parents, mais aussi ceux dâune sociĂ©tĂ© confrontĂ©e Ă une crise telle quâelle pourrait en venir Ă sacrifier les besoins de ses citoyens les plus vulnĂ©rables ? Comment Ă©viter Ă lâenfant dâĂȘtre celui qui devrait combler les besoins affectifs non satisfaits de ses parents auprĂšs de leurs propres parents ou, au contraire devenir lâinstrument de la vengeance dâune gĂ©nĂ©ration contre lâautre, au sein dâune lutte dans laquelle il ne serait rien dâautre quâun bien que chacun cherche Ă sâapproprier? Jean-Paul MUGNIER est Ă©ducateur spĂ©cialisĂ©, thĂ©rapeute familial, directeur de lâInstitut dâĂ©tudes SystĂ©miques IDES, auteur de diffĂ©rents ouvrages dont Les stratĂ©gies de lâindiffĂ©rence » Paris, Ăditions Fabert, 2002, La promesse des enfants meurtris » Paris, Ăditions Fabert, 2005, Le silence des enfants » Paris, Ăditions LâHarmattan, 1999. 10h45 Pause - cafĂ© 11h15 FrĂ©dĂ©rique VAN LEUVEN La loyautĂ© Ă lâĂ©preuve de la maladie de la confusion Ă la complexitĂ© La thĂ©matique de la loyautĂ© est particuliĂšrement aiguĂ« dans les familles oĂč lâun des parents souffre dâune maladie mentale. Le parent malade est parfois dĂ©chirĂ© entre la nĂ©cessitĂ© de prendre soin de lui le risque que reprĂ©sente un abandon de poste ». Il est souvent trĂšs conscient des rĂ©percussions de sa maladie sur sa maniĂšre dâexercer son rĂŽle parental. Lâenfant est particuliĂšrement sensible Ă la thĂ©matique de lâinjustice et parfois mal pris entre ce parent dont il comprend la fragilitĂ© et la loyautĂ© Ă ceux qui prennent le relais. Enfin, les intervenants des diffĂ©rents secteurs sont mis au dĂ©fi de penser la complexitĂ© de ces situations et de travailler les conflits qui ne manquent de surgir. A partir de tĂ©moignages dâenfants, de parents et dâintervenants, nous tenterons dâĂ©clairer les diffĂ©rents enjeux que cette question rĂ©vĂšle entre santĂ© et maladie, attachement et conflit de loyautĂ©, dâune logique exclusive le ou » Ă une logique inclusive le et ». FrĂ©dĂ©rique VAN LEUVEN est psychiatre et travaille au Centre Psychiatrique Saint Bernard, Ă Manage. Elle est par ailleurs formatrice en thĂ©rapie familiale systĂ©mique et propose des modules de formation et des sĂ©minaires sur les pathologies du lien Ă lâUniversitĂ© de Louvain. 12h15 Pause - midi libre 13h45 Amaury DE TERWANGNE Quoique tu dises, ce nâest pas toi qui parles » la loyautĂ© de lâenfant dans le processus judiciaire Bien souvent la loyautĂ© » de lâenfant est mise en avant pour justifier ou invalider sa parole lorsque sa situation est portĂ©e devant une instance judiciaire ou devant les services de lâaide Ă la jeunesse. Merveilleuse illusion des adultes qui ne sâimaginent pas un instant ĂȘtre pris dans leurs loyautĂ©s ». Le petit dâhomme devrait donc ĂȘtre protĂ©gĂ© la plupart du temps en ne lui reconnaissant pas le droit de parler, les initiĂ©s savent pour lui. Mais protĂ©gĂ© de quoi ? Des conflits quâil vit au quotidien, des influences qui se prĂ©sentent Ă lui, de son Ăąge, du mauvais usage que ses parents pourraient faire de sa parole ? Permettre Ă lâinfans le sans voix dâapprendre Ă sâexprimer puis respecter cette parole ne relĂšve-t-il pas de notre responsabilitĂ© dâadulte ? Cette responsabilitĂ© nâest-elle pas le socle de la responsabilitĂ© en devenir de lâenfant ? En tant quâavocat de lâenfant, Amaury de Terwangne sâefforcera dâaborder toutes ces questions, laissant sans doute plus de points dâinterrogation que de rĂ©ponses. Amaury de Terwangne est avocat au barreau de Bruxelles depuis 20 ans. SpĂ©cialisĂ© en droit de la jeunesse, il pratique son mĂ©tier dâavocat auprĂšs des mineurs en danger ou ayant commis un fait qualifiĂ© infraction depuis de nombreuses annĂ©es devant diffĂ©rents tribunaux de la jeunesse francophones. Il accompagne aussi de nombreux parents qui souhaitent trouver une solution nĂ©gociĂ©e ou judiciaire privilĂ©giant lâintĂ©rĂȘt de leur enfant. Il est mĂ©diateur familial agréé, professeur CAPA de Bruxelles et formateur dâĂ©quipes psychosociales. Il est aussi lâauteur de diffĂ©rents livres juridiques abordant cette matiĂšre et de nombreux articles. 14h45 Olivier RALET Accompagner les conflits de loyautĂ© culturels des ados migrants ou issus de la migration en circulant ensemble entre le noyau de lĂ -bas et lâĂ©corce dâici LâĂąme ou psychĂ© des humains dâaujourdâhui partage avec les villes europĂ©ennes dâavoir un centre ancien et une pĂ©riphĂ©rie rĂ©cente. Le noyau psychique » est constituĂ© dans la petite enfance par la transmission des fondamentaux ». Lâ Ă©corce », elle, se forme plus tard, Ă lâĂąge dâaller Ă lâĂ©cole ; elle suit une autre logique, se voulant moderne, et respire lâair du temps. Le noyau se transforme lentement, Ă la vitesse oĂč les langues Ă©voluent, alors que lâĂ©corce change vite, Ă lâallure des technologies. Le noyau est transmis sur de nombreuses gĂ©nĂ©rations, au pays ou en exil. Les enfants et ados dâorigine immigrĂ©e », quâils soient de premiĂšre, seconde, troisiĂšme ou ixiĂšme gĂ©nĂ©ration ont donc un noyau venu du pays, mais leur Ă©corce se forme sur le mode dâici. Ils sont donc nĂ©cessairement en tension de loyautĂ© » entre la culture traditionnelle dâorigine de leur noyau et la culture occidentale moderne de leur Ă©corce, entre leurs parents et leurs professeurs... Cette tension peut se crisper en conflits, replis ou ruptures, mais elle peut aussi provoquer une crise, occasion de changement oĂč les mondes seront rĂ©-agencĂ©s de façon rĂ©ussie. Accompagner un rĂ©agencement des mondes en sorte quâil soit le plus rĂ©ussi possible, voilĂ donc la belle tĂąche quâun intervenant peut accomplir auprĂšs de jeunes qui balancent entre la mise en mouvement et la paralysie des appartenances multiples. Olivier Ralet est philosophe ULB, certifiĂ© en sciences religieuses Islam » UCL et membre du Cismoc, ethno-thĂ©rapeute, formateur dâadultes Ă lâinterculturalitĂ©, auteur de nombreux articles notamment sur les rituels dâapaisement des troubles attribuĂ©s Ă la possession au Maroc. Il est membre fondateur et prĂ©sident de lâASBL AgencâMondeS. 15h45 Pause 16h00 ValĂ©rie ROSOUX AprĂšs guerre choisir ou fuir son camp ? Dans les zones post conflit, lâidentitĂ© ne se choisit guĂšre. FigĂ©e et endeuillĂ©e, elle sâimpose. Rassemblant et structurant les uns, elle dĂ©nonce et bannit les autres. Le jeu devient binaire. Souvenirs et projets, visages et paysages, tout se dĂ©partage. En blanc et noir. In et out. Dans ce scĂ©nario, point de place pour lâhĂ©sitant. SommĂ© de choisir son camp, il est rĂ©quisitionnĂ©. Vieillard, bĂ©bĂ©, femme ou ancien combattant. Tous tentent de dire lâabsent disparu, lâennemi abattu, le corps dissolu. Il convient pourtant de sâinterroger. PassĂ©s les premiers dĂ©cors, le gris surgit. Les appartenances sâeffritent. Une question crĂ©pite comment enterrer les morts pour faire une place aux vivants ? LâexposĂ© se propose de dĂ©crire la scĂšne post conflit sous les traits dâune piĂšce de théùtre habitĂ©e par divers types dâacteurs, depuis les responsables officiels, locaux ou Ă©trangers, jusquâaux praticiens et chercheurs souvent qualifiĂ©s de peace builders, en passant par les bourreaux, les victimes et ceux dâentre eux qui furent les deux Ă la fois. Le but est dâobserver leurs choix, leurs mots, leurs malentendus, leurs violences aussi. LâhypothĂšse centrale de lâexposĂ© est que la plupart des histoires dâaprĂšs-guerre demeurent inachevĂ©es. Et quâune façon de les terminer passe peut-ĂȘtre par un dĂ©tour qui ne redoute point les zones non clairement identifiĂ©es. A lâĂ©coute de lâenfant des Boches - aimĂ©s ou haĂŻs -, de lâenfant du viol en Bosnie ou Ă Kigali, de celui qui nâest ni hutu, ni tutsi, du juste qui trahit son camp pour protĂ©ger lâennemi. Ces voix dĂ©senclavĂ©es, rarement repĂ©rĂ©es, esquissent un chemin de traverse chercher, dans les dĂ©bris du passĂ©, ce qui fut non pas perdu mais promis. ValĂ©rie ROSOUX est chercheuse qualifiĂ©e du Fonds national de la recherche scientifique FNRS. LicenciĂ©e en philosophie et docteur en sciences politiques, elle enseigne la nĂ©gociation internationale Ă lâUCL. Elle est membre du Centre dâĂ©tudes des crises et des conflits internationaux CECRI. Les questions quâelle Ă©tudie Ă lâĂ©chelle internationale ont des Ă©chos Ă©tonnamment familiers pour tous les professionnels de la relation dâaide qui accompagnent des personnes blessĂ©es par la violence des rapports humains. 17h00 Fin